Le pinceau contre le code

Populaires depuis peu sur les réseaux sociaux, les générateurs d’art créé par intelligence artificielle (dites « AI Art » en anglais) transforment nos selfies en peintures et illustrations crédibles. Des outils comme Dall-E, Mid-journey et Stable Diffusion créent ainsi des dessins de toute pièce, en une poignée de secondes, pour un résultat impressionnant. Dopé au machine learning, ces I.A. se basent sur une description textuelle pour lâcher leurs œuvres.

Mais pour peaufiner leur style, leur travail repose également sur l’analyse automatisée d’images déjà existantes. Sur ce dernier point, des banques d’images comme Artstation leur sont donc indispensables.

Un nombre croissant d’utilisateurs de cette plate-forme vient toutefois de se rendre compte que leur style était plagié par des machines, sans leur consentement. Utilisé par des millions d’artistes comme un porte folio menant à des contrats (surtout dans le jeu vidéo), Artstation a réagi à leur désarroi. Le site récemment racheté par Epic Games vient ainsi d’annoncer qu’il permettra aux artistes humains qui le désirent de taguer leur consentement (ou non) à voir leur travail réutilisé par des I.A.

« Nous pensons que les artistes devraient être libres de décider comment leur art est utilisé. En même temps, nous ne voulons pas étouffer la recherche et la commercialisation d’IA lorsqu’elles respectent les choix des artistes et la loi sur le droit d’auteur » précisait ainsi l’éditeur dans un post publié il y a 48 heures. Notons que si Artstation précise qu’il développera à l’avenir plus de fonctionnalités pour aider les artistes à garder le contrôle de leur travail, il ne compte pas bannir pas la publication d’œuvres générées par des intelligences artificielles.


Rédaction : Michi-Hiro Tamaï
Image © Jason M. Allen par Midjourney
Date de publication : 16.12.2022